Leur alliance était celle de carpe et lapin.
Le premier sillonnant l’eau trouble des affaires
S’était vite engraissé sur le menu fretin
Du peuple qui le prit pour son thuriféraire.
L’autre, venu de loin, le vit dans la rivière.
Cherchant à s’abreuver, il n’y mit pas la patte,
Mais juste le menton ; lui qui était si fier
Lui jeta quelque miette et lui fit de l’épate :
Le suivant sur le bord, ses bonnes intentions,
On séduit celui qui, en devenant le maître
Élu des habitants comme plus gros poisson
Avait besoin de lui pour soigner son paraître.
Il lui confia le soin de nettoyer les rives
En dévorant les herbes freinant le courant
Pour mieux venir à bout d’un pays en dérive
Il était bien content de ce représentant.
L’un fut maître des eaux, et l’autre de l’espace ;
Mais de l’air dans de l’eau a fait de grosses bulles
Qui bientôt suffoquèrent le profond rapace
Et comme l’autre avait une tête de mule,
Il lui reprit bientôt sa casquette curule !