Le Causse nous montre ses dents
Ce dinosaure enseveli :
Elles sont jaunies par le temps
Et s’effritent en éboulis.
L’Homme trouva quelque refuge
Dans ses entrailles asséchées ;
C’était bien après le déluge
Qui enfanta cette vallée.
Fleuve et cailloux ont fait pousser
De ci, de là, quelques villages ;
La cicatrice des sentiers
Conduit encore en ces parages,
Comme venus du fond des âges
Et bien souvent abandonnés
Demeurant comme des mirages
Au promeneur attentionné
Encore épris de vérité
Millau, 15 janvier 2025